La Fête du Sel 2024 !

Le 10 octobre 2024 à Bandrélé à Mayotte, un atelier autour du Sel Traditionnel a été organisé avec les Mamas Shingo.
30 élèves du club Développement durable ont ainsi découvert ce savoir-faire ancestral de la récolte de sel, préservé par seulement 21 personnes à ce jour, les Mamas Shingo.

Les 12 et 13 octobre, toujours à Bandrélé, à l’occasion de la Fête du Sel, un grand atelier ouvert à toutes et tous était organisé avec les Mamas Shingo : petits et grands ont pu partir à la découverte du sel traditionnel de Mayotte et s’initier à cette méthode unique de récolte.

© En Terre Indigène

Zily en concert à la soirée De la Mère à la Terre en Outre-mer

© En Terre Indigène

De la mère à la Terre en Outre-mer a organisé sa soirée de lancement le 27 novembre 2023 à l’auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris. La chanteuse mahoraise Zily a donné un concert pour l’occasion.

La “nouvelle reine de la musique mahoraise” a fait l’honneur à l’association En Terre Indigène de représenter son île lors de la soirée de lancement du projet De la Mère à la Terre en Outre-mer. Zily a entonné quelques-unes de ses chansons après la diffusion en avant-première d’extraits du film sur la pêche au djarifa réalisé par l’association. 

Si la mangrove, au-delà de la transmission de savoirs entre grands-mères, mères, et petites-filles, est un lieu d’éducation. Si la mer est une des premières ressources alimentaires de Mayotte, elle est aussi un lieu de sociabilisation. Loin de la terre, les femmes se racontent, se confient tout en pêchant avec leur moustiquaire colorée, le djarifa.

Dans la commune de Bouéni, au bord du lagon mahorais, les femmes se relaient tous les jours pour rabattre les poissons qui leur serviront de repas dans leur tissu. Mais depuis la départementalisation en 2011, cette pratique tend à se raréfier et la transmission des savoirs de mère en fille devient plus rare. 

Des femmes tentent de la remettre au goût du jour. Taambati Moussa est la maman de toutes les Mahoraises. Toutes les jeunes filles fières de leur tradition se sont rendues un jour à Boueni pour qu’elle leur applique le fameux masque de beauté. Zily, elle aussi, s’en souvient encore. Taambati incarne mieux que quiconque la puissance des traditions et a ouvert la voie à toute une génération qui se bat pour valoriser le rôle et la place des femmes à Mayotte. 

Entre tradition et modernité, la pêche au djarifa est un savoir en pleine transition. La pratique se transforme en loisir au contact des jeunes mahoraises mais elle reste, toujours, un modèle de convivialité, d’émancipation et de sobriété alimentaire. Le film consacré à ce savoir est à retrouver bientôt en intégralité sur le site De la Mère à la Terre.